La douche à l’italienne séduit de plus en plus de foyers grâce à son design épuré, sa praticité et son accessibilité. Avec son sol de plain-pied et ses lignes minimalistes, elle apporte une touche moderne à toute salle de bains, tout en offrant un confort optimal. Au-delà de l’esthétique, construire une douche à l’italienne nécessite une planification rigoureuse et le respect de certaines étapes techniques, notamment en matière d’étanchéité et d’évacuation.
Que vous soyez bricoleur averti ou simplement curieux de comprendre les grandes étapes, ce guide vous accompagne pas à pas dans la réalisation d’une douche à l’italienne fonctionnelle, élégante et durable.
Cet articles fais partie de la série sur la rénovation de salle de bain, vous pouvez y retrouver tous nos conseils
Longtemps réservée aux hôtels haut de gamme et aux intérieurs design, la douche à l’italienne s’est progressivement imposée comme un incontournable dans nos salles de bains contemporaines. Ce type d’aménagement se caractérise par son absence de bac surélevé : le receveur est encastré dans le sol, créant une continuité visuelle et physique entre la douche et le reste de la pièce. Le sol est légèrement incliné pour permettre l’évacuation de l’eau, mais tout est pensé pour que cela reste presque imperceptible.
Au-delà de son esthétique épurée, la douche à l’italienne séduit pour son confort d’usage. Sans seuil, elle facilite l’accès à tous, quel que soit l’âge ou la mobilité. Son allure minimaliste s’intègre naturellement dans des ambiances aussi bien brutes que sophistiquées, qu’on opte pour un béton ciré chaleureux, une mosaïque discrète ou un grand carrelage effet pierre. Elle donne à la pièce une sensation d’espace et de légèreté, renforcée par l’absence de cloisons imposantes.
Si elle semble d’une grande simplicité une fois achevée, son installation, elle, ne s’improvise pas. Car construire une douche à l’italienne suppose de bien maîtriser certaines contraintes techniques. L’étanchéité doit être irréprochable, la pente parfaitement réalisée, et le système d’évacuation anticipé dès les premières étapes du projet. En rénovation notamment, ces éléments peuvent nécessiter de lourds ajustements, voire la reprise partielle de la dalle. Cela explique pourquoi une douche à l’italienne demande une préparation sérieuse, et souvent l’accompagnement d’un professionnel, même si les bricoleurs avertis peuvent tout à fait s’y risquer.
Le choix de l’emplacement est crucial : il détermine non seulement la circulation dans la pièce, mais aussi la faisabilité technique. Dans une salle de bains neuve, les possibilités sont généralement plus ouvertes ; en rénovation, on doit composer avec les contraintes existantes, notamment la hauteur disponible pour encastrer le receveur et le passage des canalisations. Une vérification de la pente naturelle du sol et de l’alignement avec la bonde d’évacuation est impérative.
Une fois l’emplacement défini, reste à choisir le système de douche lui-même. Il existe aujourd’hui des receveurs extra-plats prêts à poser qui simplifient considérablement l’installation, mais qui ne conviennent pas toujours à une douche entièrement encastrée. Ceux qui souhaitent une finition plus personnalisée, notamment pour un sol carrelé identique au reste de la pièce, opteront pour une forme à carreler, parfois appelée “chape de douche” ou “kit à carreler”. Cette solution offre une liberté esthétique totale, mais demande plus de précision lors de la pose.
Astuce
Les receveurs extra-plats prêts à poser offrent un bon compromis pour une douche à l’italienne sans gros travaux.
Dernier point indispensable : l’évacuation de l’eau. Pour qu’une douche à l’italienne fonctionne correctement, la pente du sol doit permettre un écoulement fluide sans stagnation. On compte généralement une inclinaison de 1 à 2 %, imperceptible à l’œil nu, mais essentielle au bon usage de la douche. Cela suppose une anticipation très en amont, notamment pour positionner la bonde à la bonne hauteur et choisir un siphon suffisamment performant. Dans certains cas, notamment en appartement ou en rez-de-chaussée, une pompe de relevage peut s’avérer nécessaire si la pente naturelle est insuffisante.
A retenir !
Vérifier toujours que la pente d’écoulement est suffisante avant de couler la chape. Une fois le carrelage posé, il est trop tard.
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La première étape concrète consiste à intervenir sur le sol. Dans le neuf, elle peut être intégrée dès la phase de gros œuvre ; en rénovation, il faut souvent ouvrir partiellement la dalle pour encastrer les évacuations. La bonde et le siphon doivent être positionnés avec précision, en tenant compte de la future pente d’écoulement. Le réseau d’évacuation doit permettre une évacuation rapide de l’eau, sans remontées ni stagnations. Une fois les canalisations posées, on réalise une forme de pente avec une chape ou un élément préformé, assurant une inclinaison d’environ 1 à 2 %, orientée vers la bonde.
Avant toute finition, l’étanchéité doit être traitée de manière rigoureuse. On applique généralement une membrane d’étanchéité liquide sur l’ensemble de la surface, en insistant particulièrement sur les angles, les remontées murales et les passages de tuyaux. Dans certains cas, des nattes ou des kits d’étanchéité complets sont utilisés, notamment lorsqu'on travaille avec un receveur à carreler. Cette étape est déterminante : une fuite invisible pourrait engendrer des dégâts structurels à long terme. Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement les temps de séchage et les recommandations des fabricants.
👉 Pour éviter les surprises vous pouvez consulter l’article l’Étanchéité en salle de bain : l’essentiel à savoir.
Une fois le support prêt et étanche, vient la mise en place du receveur, ou de la forme à carreler si l’on opte pour un modèle sur mesure. Les receveurs prêts à poser, souvent en résine, céramique ou acrylique, s’installent simplement, à condition que les hauteurs soient parfaitement anticipées. Ils offrent un rendu net, nécessitant parfois un léger décroché au niveau du sol. À l’inverse, la forme à carreler permet de conserver une parfaite continuité de revêtement. Elle se présente généralement sous forme de panneaux prêts à l’emploi, inclinés vers la bonde, et se colle sur la chape à l’aide d’un mortier-colle adapté. Le bon positionnement et l’horizontalité du bord extérieur sont essentiels pour un rendu final impeccable.
Dernière étape importante : la pose du carrelage et la réalisation des finitions. Sur le sol, on privilégie des carreaux antidérapants, adaptés à l’environnement humide. Les formats plus petits, comme la mosaïque, sont particulièrement indiqués pour épouser la pente sans créer de tensions ou de coupes disgracieuses. Les murs, eux, laissent plus de liberté, mais doivent rester compatibles avec les projections d’eau. Une fois les carreaux posés, on procède au jointoiement à l’aide d’un mortier hydrofuge. Reste ensuite à installer les éléments de finition : paroi vitrée, caniveau, robinetterie. Les joints silicone, appliqués aux angles et en périphérie, assurent la continuité de l’étanchéité tout en apportant une finition soignée.
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Le prix d’une douche à l’italienne, pose comprise, se situe généralement entre 3 000 et 7 000 euros. Tout dépend du niveau de finition souhaité, des matériaux choisis et de la configuration de la pièce. Une réalisation simple, avec des éléments standard, peut rester dans le bas de la fourchette. Un projet plus soigné, avec carrelage sur mesure, robinetterie encastrée et finitions haut de gamme, demande un budget plus conséquent. Dans tous les cas, il s’agit d’un investissement durable qui transforme réellement l’espace de la salle de bains.
Liste des éléments à prévoir pour une douche à l’italienne
Installer une douche à l’italienne ne se résume pas à un simple choix esthétique. C’est un projet qui engage à la fois des considérations techniques, un certain sens de l’espace et une attention particulière aux détails. Si elle demande rigueur et anticipation, la douche à l’italienne offre, en retour, un confort d’usage incomparable et une présence discrète dans la salle de bains. Pensée avec soin, elle traverse le temps sans se démoder, à la fois fonctionnelle, élégante et parfaitement intégrée à l’architecture du lieu.